Plan d’échantillonnage et fertilisation
Les moissons estivales sont terminées, arrive le temps des semis d’automne. Le défi : pour une croissance optimale des plantes, vos sols doivent retrouver leurs nutriments. L’article « Ajuster précisément les nutriments du sol » présente en détails ce sujet.
Mais avant de vous lancer dans une fertilisation ciblée, il est nécessaire d’analyser les besoins nutritifs. Pour cela, il existe différentes méthodes qui peuvent en partie se compléter. Echantillonnage des sols, analyses de la valeur nutritive de la plante et diagnostic des symptômes de carence donnent de premières indications pour bien adapter la fertilisation. Ces procédés s’intéressent aux besoins des plantes cultivées, à leur composition et aux influences sur leur santé. Les symptômes de carence indiquent un besoin nutritif insuffisant de la culture.
Les analyses de sol permettent d’obtenir des informations encore plus précises sur l’état physicochimiques des terres arables. Lors de l’analyse, les échantillons sont prélevés jusqu’à une profondeur de 60 centimètres. Cela se fait généralement après la récolte de la culture principale en automne, voire au printemps. Un délai d’au moins six semaines doit s’écouler entre le prélèvement de l’échantillon et le dernier travail du sol ou le dernier apport. Sur les grandes surfaces comportant des parties hétérogènes, on divise les parcelles en zones de rendement. Pour identifier ces zones, l’agriculture de précision propose des outils numériques intuitifs. Le module Crop View de 365FarmNet permet de déterminer le potentiel de rendement des cultures. Pour ce faire, il utilise l’historique des données satellites, puis compare et analyse les cultures sur plusieurs campagnes. Les résultats permettent ensuite de déterminer un plan d’échantillonnage. Plusieurs prélèvements sont réalisés sur ces zones, à partir desquels des échantillons sont créés pour une analyse en laboratoire. Des méthodes d’extractions déterminent les éléments nutritifs disponibles et le pH du sol.
Plan de fumure
Une fertilisation appropriée, conforme aux bonnes pratiques agricoles, doit fournir aux cultures tous les éléments nutritifs dont elles ont besoin. Parallèlement, il convient d’éviter les apports excessifs d’engrais et tout risque de pollution des sols, de l’eau et de l’air. Pour déterminer les besoins en engrais, il faut tenir compte de l’absorption d’éléments nutritifs par les plantes, des rendements visés, des réserves dans le sol et de la composition des engrais. Les engrais minéraux sont accompagnés d’informations précises sur leur composition. Il est donc possible de déterminer avec précision la quantité d’éléments à épandre. Pour les engrais organiques produits par l’exploitation, la concentration en éléments nutritifs est analysée en laboratoire. Les réserves et les potentiels du sol ainsi que l’extraction par les plantes peuvent également être analysés en laboratoire grâce aux méthodes mentionnées plus haut. Les apports de nutriments proviennent essentiellement de la fertilisation organique et minérale. Cela doit se faire dans le respect de la directive nitrate.
Pour la gestion de la fertilisation, il existe des solutions logicielles qui déterminent les délais, les limites et les exceptions pour chaque exploitation et qui structurent et simplifient ainsi les mesures. Le module Plan de Fumure by ARVALIS sur 365FarmNet en est un exemple. Il intègre toute la réglementation en vigueur pour une détermination fiable et précise des besoins en fertilisation.
Les apports provenant de la décomposition humique du sol sont également déterminants dans le bilan des éléments nutritifs lors de la fertilisation. Les impacts météorologiques ont aussi leur incidence quant à la décomposition humique du sol. Le niveau de couverture des sols permet d’apporter une quantité d’humus plus ou moins élevée qui bénéficiera à la culture suivante.
Dans les régions d’élevage, la production d’azote est plus importante. Dans les zones proches des agglomérations, le souffre est présent en plus grande quantité. Quant aux zones côtières, les concentrations de Na et de Mg dans le sol sont souvent plus élevées. Il faut donc tenir compte de ces critères lors de la fertilisation afin d’éviter des sur-approvisionnements de ces éléments sur les parcelles.
Les apports notables de nutriments proviennent principalement de l’absorption des nutriments par les plantes et de leur exportation par la récolte. Le prélèvement d’éléments nutritifs par les plantes dépend de l’espèce, de la variété et du rendement des plantes. Les résidus des végétaux laissés dans les champs sont considérés comme des apports de nutriments et doivent être pris en compte dans la fertilisation. D’autres pertes sont dues au ruissellement des eaux de surface, c’est le cas principalement pour les sols fortement compactés ou les sols nus. Dans ce cas, les nutriments ruissellent via l’écoulement dans les eaux intermédiaires et souterraines ou via les drains. Les pertes de gaz, appelées la volatilisation, doivent également être prises en compte dans la fertilisation.

Les nutriments importants pour la fertilisation
Pour une fertilisation en adéquation avec les objectifs de rendement, tous les éléments nutritifs nécessaires doivent être équilibrés. L’élément qui est le moins disponible dans la solution du sol a un effet limitant. Les principaux éléments nutritifs sont l’azote, le potassium, le calcium, le magnésium, le phosphore et le soufre. Le silicium et le sodium sont également importants pour certaines espèces végétales.
L’azote est le plus présent en termes de besoin. Il fait donc partie des éléments principaux de la nutrition des plantes et est en outre un élément constitutif important pour les micro-organismes. Il est également un des nombreux composés organiques tels que les acides aminés, les vitamines et la chlorophylle. Comme il n’est que rarement présent dans la substance minérale du sol, il doit être apporté dans les cultures par les engrais appropriés. L’apport d’azote aux plantes cultivées limite souvent le rendement. Des résultats élevés résultent donc généralement d’un apport suffisant.
Le potassium est important pour la régulation de l’équilibre hydrique. En outre, il est nécessaire, comme le magnésium, pour l’activation de certaines enzymes. Un bon apport en potassium augmente la résistance à la sécheresse et au gel. En revanche, une carence entraîne un flétrissement accru des feuilles, et s’ensuit généralement des nécroses.
Le phosphore se trouve dans la zone superficielle du sol et est un élément très important pour tous les êtres vivants. Il se déplace dans la chaîne alimentaire en passant par le sol, les plantes, les animaux et finalement l’homme. Le phosphore est un élément nutritif essentiel au développement végétatif des cultures. Une carence dans le sol a un effet négatif sur la croissance des plantes, sous la forme de nécroses et décoloration des plantes.
Le soufre est un composant de nombreux éléments végétaux. Une carence perturbe la synthèse des protéines et de la chlorophylle et entraîne par la suite un jaunissement de la plante. Pour le colza, une carence peut entraîner une perte totale de rendement. Un apport suffisant en soufre est donc extrêmement important pour la production de cette culture.
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